Deux êtres qui se ressemblent... ou pas ! (PV Etoile du Tigre)

Je m'étais levé bien trop tard aujourd'hui et tous les membres du Clan étaient actifs, comme d'habitude, moi, la Vie commençait à me lasser, se lever, diriger une ou deux patrouilles, entendre des rapports sans intérêt de la part de son lieutenant, la "chose" qui lui servait de lieutenant plutôt. Flèche d'Argent, son "lieutenant" avait laissé Griffe Rouge et Lumière du Ciel, deux Guerriers d'expérience, sans lever une patte pour leur venir en aide. Maintenant, je commençais à douter sérieusement, ce chat avait regardé tuer les deux Guerriers devant lui... Je griffa le roc de mon Antre avec frustration. Si j'étais là au moment du drame, les deux malheureux seraient encore en vie, à patrouiller le territoire.

Je sentis une lueur de folie s'emparer de mon oeil droit. Je donna des coups de griffes dans la litière, poussa des feulements enragés et griffa la roche, des étincelles jaillirent, juste après le contact de mes griffes sur la paroi. Essoufflé, je me coucha lentement, souffla avec calme. Mon oeil devenu sanglant redevint lentement ambré et je coucha sur les flancs, soupirant. En ce moment, je doutais tellement de la loyauté de Flèche d'Argent que je faisais des crises de je ne savais pas quoi. Mon oeil droit était allumé d'une lueur pourpre, je commençais à racler le sol, je feulais sans m'entendre et devais finir, allongé par terre, haletant.

Nul besoin de guérisseur, ce dont je souffrais était une crise assez, peu courante... Il m'arrivait d'arracher des touffes entières d'herbe tant la douleur fut atroce. Je me convulsais au sol, sans pouvoir maîtriser cela. Puis, des fois, je feulais des choses sans explication. Ma vie devenais vraiment... Dangereuse. Si je me m'étais dans un tel état devant un visiteur ou même un membre du Clan, il me prendrait pour un fou furieux. Et étant le lieutenant du Clan, Flèche d'Argent deviendrait Chef. LE Chef du Clan, m'arrachant tout ce que j'avais protégé juste qu'à là. Pour finir en étant considéré comme un vieux fou. Pendant que je finirais mes sombres jours dans la tanière des Anciens, pire, la Tanière du Guérisseur.

Depuis, j'avais prit des distances entre le Clan et moi. Les vétérans, par exemple, je ne partageais plus mon gibier en leur compagnie, je ne passais plus à la pouponnière aussi régulièrement pour vérifier l'état de santé des futur apprentis, je ne saluais plus les Anciens avec autant de respect que jadis. Pendant les Assemblées du Clan, ma voix se faisait presque morte, ma vie prenait un tournant fort qui marquait un nouveau chapitre, et peu être le dernier de mon existence.

Je sortis en tremblant de mon Antre, personne en vue. Je me faufila entre les buissons sans feuilles et parvins après plusieurs instants à la pile de gibier. Je pris un rongeur sans vraiment choisir, je tomba sur un mulot. Un mulot ayant la peau sur les os. De quelques coups de dents, je le mangea et me remis sur mes pattes, mes quatre pattes. Je trotta vers l'entrée du camp. Une fois sortis, je huma l'air, rien. Un autre signe qui me prouvait, encore, que je vieillissais. Mon odorat se perdait, je battis de la queue avec exaspération. Je tendis l'oreille et essaya d'entendre les bruits environnants. Je n'entendis rien, un autre signe du Clan des Étoiles.

Je ne pouvais pas mourir en ayant perdu l'odorat et l'ouïe et peut être même la vue ! Finir ma vie en tant qu'infirme, aveuglé par voile obscur de la Mort prochaine. Je regarda mon pelage ébouriffé, ma fourrure négligée autrefois soyeuse ne me remonta pas le moral. Je regarda devant moi sans vraiment voir. Je ne voulais pas devenir un de ces vieux Anciens gâteux, pas si vite. Je lécha mon pelage tigré et pris la route d'un pas lent. Ma destination ? Je ne savais rien, lais mes pattes, mes pattes me conduiraient où elles le souhaiteraient. Où Elles le souhaiteraient, Elles l'avaient mérité, et puis après tout, Elles m'avaient porté pendant tant de saisons sans ciller, Elles le méritaient amplement, désormais.

Elles me conduisirent au cimetière. Ce lieu sombre emplit des âmes des Bipèdes défunts. Ce lieu me convenait, il marquait bien mon état d'esprit, sombre, renfermé et même sans Vie. Je me coucha sur une des tombes et soupira. Je perdais peu à peu tout ce que j'avais, la confiance de mon lieutenant, l'odorat, l'ouïe et même ma propre pensée. Je n'avais plus que le désespoir qui était mon allié pour cette épreuve si dure à encaisser. Je me laissa ainsi pendant plus d'une bonne heure.
Je releva la tête, essaya d'inspirer de l'air dans l'espoir de reconnaître une ou plusieurs odeur, un faible fumet d'un félins et de Mort. Voilà ce que je sentis, je n'avais rien à faire ici, ou au camp, autant rencontrer le félin. Je me leva, sur mes quatre pattes et m'étira avec raideur.

Je m'approcha, me fiant presque à l'instinct, l'ouïe et l'odorat me quittait peut à peu. Je sentis la présence forte du Chat. Je me mis derrière une tombe et arriva juste à quelques longueurs de queue de renard du Chat. Après plusieurs instants d'hésitation, je détecta le regard du Félin sur mon pelage tigré. il m'avait découvert, plus besoin de me cacher. De plus, je passerais pour un faible, à essayer de me cacher dans l'ombre. Je me mis à découvert et lui parla, mon assurance de Chef retrouvé, j'étais dans mon état normal, fier et musclé, un peu orgueilleux et surtout prêt à tout.

Mes crises de faiblesses régulières se produisaient lorsque je commençais à douter de tout ce qu'il m'entourait. Là, j'allais très bien, tous mes sens revenus. Jele regarda, fier et droit avant de lui dire:

- Salutation... Faucon de Feu.

Ce Guerrier du Clan des Glaces portait pourtant un nom qui devait être plus approprié à un Guerrier du Clan du Feu mais bon... Je ne connaissais pas son histoire et ce n'était pas aujourd'hui qu'il me l'a conterait. Faucon de Feu... Je l'avais déjà aperçu lors des Assemblées. Du haut du Grand Rocher. Je le fixa de mes yeux d'ambre, toute folie ou faiblesse envolées, j'étais redevenus MOI.

- Que fais tu là ?

L'HABITUDE DU DÉSESPOIR EST BIEN PIRE QUE LE DÉSESPOIR LUI MÊME

Albert Camus

- Je fais ce que bon me semble, surtout en terre neutre. Alors je n'ai pas à te répondre. Néanmoins je peu te retourner la question puisque tu sembles si curieux.


Je le fixa de mes yeux d'ambre, une lueur de folie pure étincelante au fin fond de ce regard blasé. Je le regarda, une envie de ne pas répondre soudaine, mais je me ravisa, mon statut de Chef de Clan m'obligeait de me tenir avec dignité. Mais le désespoir m'abattait, le doute de al Vie et la vieillesse qui m'affaiblissait de jour en jour. Faucon de Feu s'était d'ailleurs logé sur une pierre tombale, la plus haute qu'il fût, comme pour montrer qu'il était le meneur de la situation actuelle. Je lui rendis son regard sans ciller et repensa à mes soucis personnels. Mon lieutenant, à lui seul, sans le savoir, sans le vouloir, sans y penser, sans le réaliser, il était la source de mes crises de fureur. Je ne supportais plus sa présence, je me sentais comme pris dans un piège sans fond.

Je me sentais traqué, comme un lapin mais en pire, car la partie de chasse ne s'arrêtait pas lorsque le prédateur portait le coup de grâce à la victime, ce jeu là était bien pire. Celui ci était infini. La proie vivait dans la peur sans se faire happer par les crocs du félin, il survivait mais jamais à l'abri. La peur et l'angoisse, voilà ce que je ressentais, mais impossible de la maîtrisée. Cet instant de réflexion dut me faire paraître plus faible, comme si ma crise allait reprendre. Mais non, le Clan des Étoiles soit loué.

De mon regard ambré, un peu pâle, je le regarda, me releva, mon épaisse fourrure tigrée pleine de poussière argentée, comme si je faisais déjà parti, à moitié du Clan des Étoiles. Je fis quelques sauts bien dirigés et atterris à la hauteur de Faucon de Feu pour répondre à ma propre question:

-C'est vrai, Faucon de Feu, nous sommes en Terre Neutre. Mais si tu ne veux pas me dévoiler la raison de ta venue en ce lieu, tu n'as pas à te justifier. Malgré mon statut de Chef de Clan, je ne peux t'obliger de faire quoi que se soit, d'une parce que tu n'es pas un de mes Guerriers, de deux car tu es, comme moi en Terre Neutre. De trois car je ne veux pas le savoir. Mais moi, je peux te révéler la raison de mon déplacement sans escorte au Cimetière...

Je l'aimais bien ce Guerrier là, retournant avec audace les question qui lui étaient destinées. Mais le talent d'un Guerrier ne se mesurait pas à l'audace, mais la technique, la patience, l'agilité, la loyauté, le courage, la vitesse, la férocité, l'intelligence et bien d'autre... Je n'avais pas encore combattus ce Faucon de feu mais il me tardait de le faire. Malheureusement pour moi, il m'étais impossible de lancer un assaut dans mon état actuel, surtout pas dans mon état actuel. Je me lécha la patte avant de continuer:

- Si tu à connus Griffe Rouge et Lumière du Ciel, je t'annonce leur mort. Ils veillent désormais sur nous du haut de la Toison Argentée.

J'attendis sa réponse, tout en me léchant la patte avant droite.

En attente d'une réponse de la part de Faucon de Feu.

[Merci à Faucon de Feu d'indiquer, dans les absences, s'il ne peut pas continuer le RP, on l'oublie et on le reprend après, mais merci de signaler si il y a un problème et donc que ce début de RP ne pourra être éditer].

J'ai répondu.

Merci, je répond bientot

- Non, je ne les es pas connu, mais pour moi, cela ne fait aucune différence, après tout, chacun vient à briser les liens qui le relit à une personne.

Ricana méchamment Faucon de Feu. Je lui adressa un regard ambré luisant d'animosité et sauta de la pierre tombale. Et lui dit, poli, mais je n'était pas prêt de reparler au Clan des Glaces avec autant de sympathie. Utopie Nostalgique avait lui aussi été désagréable, Étoile d'Azur méfiante et Faucon de Feu, méprisant. Tant pis...

Bien, je prends congé de toi, Faucon de Feu.

Je sauta de pierre en pierre, manqua de me rétamer dans un pot de fleurs, sans me retourner, et je revins au camp.

[RP pourri, mais je vois pas quoi dire ^^' On peut le clore ?]